Hello ! C'est à leur présence, uniquement sur les 2 CV et dérivés recevant des disques à l'AV, qu'on constatera si on a affaire à une auto déjà bidouillée ou pas, voire si on a affaire à un proprio consciencieux, ou pas ! :D
En fait, ces petites pattes sont fixées via les écrous de 10, à tête de 17 ou 16 mm (suivant les années de production), sur les 2 filets de fixations inférieurs du bloc moteur sur le carter de boite.
Ensuite, sur ces petites pattes une fois en place, vous viendrez fixer l'AV de vos écopes de frein (via une vis de 5 à tête de 8 mm) dont l'AR sera fixé sur les vis (7 mm à tête de 11 mm) servant à serrer la bête à corne sur le bas carter de boite.
Aussi, quand vous aurez constaté la complexité du montage, surtout pour qu'il soit réalisé correctement et fiabilisé, ne vous étonnez pas de trouver bon nombre de 2CV LHM amputées de ces appendices bien plus précieux qu'on ne pourrait le croire !
Puérilement, on dira que c'est de la ferraille qui fout le brin lors du montage, chiant à reposer et fragile avec les années qui passent, mais techniquement, c'est le garant d'une endurance avérée de votre système de freinage LHM, et ce sans contestation possible !
En effet, les disques sont certes plus efficaces, mais leur gestion de refroidissement, surtout dans le cas dit "in-bord" (accolés à la boite) s'avère plus compliquées, vu que contrairement aux tambours, elle doit être maîtrisée plutôt rigoureusement !
Et oui, jusqu'à un certain point, le tambour évacue mieux les calories, son cylindre de frein contient une plus petite quantité de liquide de frein et son usinage extérieur (renforts ou rigidisseurs) brassera le flux d'air naturellement en tournant.
En fait, on oublie qu'une boite de vitesse, accolée à un moteur qui chauffe lui-même, chauffe durant son fonctionnement.
Vous vous retrouvez donc avec des disques et surtout leurs mâchoires où se logent les plaquettes, les pistons de frein et le liquide LHM qu'elles contiennent en train de cuire, ou en tous cas toujours bien plus chauds qu'en conditions d'un montage coté roue, loin de toutes sources de rayonnement thermique provenant d'une mécanique en fonctionnement.
Bref, lors du freinage, l'énergie cinétique sera transformée principalement en énergie thermique assez importante, surtout en fonction de la vitesse, du poids et des efforts demandés lors du freinage.
Si coté roue, vous démarrez à 5 ou 10 degrés, on a de la marge et la circulation d'air périphérique sera suffisante pour palier, en usage normal j'insiste sur ce point, au refroidissement nécessaire à maintenir une parfaite qualité de freinage en empêchant l'huile de trop chauffer et aux disques de rougir et risquer de se déformer.
Par contre, dans le cas de notre 2CV, on partira avec 70, 80, voire 100 degrés supplémentaires dus à l'environnement ajoutés au final à la température totale de fonctionnement !
Et là où sont placés les disques, en plus au dessus du pot primaire (bête à corne), je ne dois pas vous en dire plus sur la nécessité d'avoir un refroidissement pulsé (l'air est acheminé depuis le carter de refroidissement) dont l'efficacité et la présence ne seront plus à démontrer !
A bon entendeurs...