J'adore les histoires, donc encore une
Posté : 26 avr. 2012, 20:37
Les deuches, dans mon coin de Normandie, je ne suis pas seul à en posséder. Voici une douzaine d'années, avec un autre cinglé du flat twin, nous dénichons une 1964 à une trentaine de kilomètres de chez moi. Pas de plateau en vue, ni d'ailleurs de crochet d'attelage. Bref, une barre de remorque de supermarché dans le coffre et en route un dimanche après-midi. Sur place, deux 2cv, dont une épave de 1953 que j'ai laissé tomber avec regret (mais elle ne tenait plus debout, j'ai quand même récupéré la carte grise et la plaque). pour la seconde, un vague espoir, une espèce de miracle de Lourdes, me faisait espérer un démarrage du moteur. le miracle a eu lieu, elle a démarré... en expulsant le pot d'échappement sur l'herbe. Trop bruyant pour la ramener, d'autant plus que les planchers permettaient une vision assez fantastique de l'herbe verte sur laquelle la deuche stationnait. Du coup, remorquage avec une Clio. Au départ, quelques grincements logiques de la dame; un dernier adieu à l'ancien propriétaire (l'était-il vraiment ?) et direction la maison. Au bout de deux kilomètres, un étrange brouillard se lève, provenant du capot de la 1964, accompagné d'une forte odeur de brûlé. Assis sur mon siège, criant, hurlant, je fini par me faire entendre de mon remorqueur qui s'arrête. Diagnostic : freins collés aux tambour sur lesquelles on aurait pu faire cuire un oeuf (fermier). Quelques coups de masses (pas de clé de 14 pour tenter un réglage des excentriques) et nous sommes repartis. A 5 kilomètres de la maison (home sweet home), quelques craquements se font entendre; mon siège commençait à descendre quelque peu, très solidaires du plancher qui, lui, l'était un peu moins de la caisse. A 10 km heure, nous avons fait le trajet restant. La deuche, elle, a fini en pièce très détachées.