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Je ne connais pas la mécanique, ce qui fait de moi un piètre allié des interventions éclairantes dont se nourrissent les lecteurs des posts plus riches les uns que les autres avec leurs lots d’anecdotes et souvenirs.
J’aime les 2CV, c’est déjà ça me direz-vous, j’en ai possédé deux : la première me propulsant à mes cours il y a trente-cinq ans en Italie, la deuxième faisant la joie de mes déplacements occasionnels depuis 2007.
Ancien parisien roulant peu, j’ai déménagé en Haute Normandie, dans l’Eure, depuis un an et je dois dire que maintenant les occasions pour sortir ma belle sont bien plus nombreuses ! Elle n’est pas la rareté de 49 ou la digne et fière de 63 ni l’atypique de 70, non, elle est celle du déclin, la fin des années 80, une Charleston grise, qui n’arbore plus les teintes gaies et vivaces de ses ancêtres, au profit de la sobriété discrète fleurant la résignation face à l’inévitable disparition de son espèce. Je la respecte ma petite voiture, malgré son jeune âge, mise en collection en 2018, elle est l’expression d’une conception de l’automobile d’avant-guerre avec cette touchante naïveté dans l’idéal populaire, et cette approximation dans son lancement qui ne peut laisser indifférent. Je la faisais entretenir par un garage Citroën jusqu’à l’an dernier et son état est très correct. Hélas malgré les soins reçus, pendant le déménagement, l’installation etc., mon petiot qui grandit et quitte le nid, je l’ai laissée 6 mois sans la faire rouler… Elle me connait ma Doudousse, et d’habitude elle me pardonne en démarrant, après de longues périodes d’inactivité (2 mois en moyenne), après quelques lancements de démarreur. Le fait de m’être éloigné de la ville me met face à une nouvelle réalité, celle de la débrouille… M’étant éloigné aussi de mon mécanicien, qui connait ma voiture sur le bout des doigts, je vais devoir faire comme le vrais, ce qui roulent en 2CV parce-qu’ils le méritent ! Pas que je considère ceux qui n’y connaissent pas grand-chose comme indignes (je vous rappelle que j’en fais partie), mais néanmoins connaître les bases est -je crois- un plus indéniable. C’est avec cet esprit que pour la première fois je dois faire face à une colère de ma 2CV : elle boude ! En même temps je la comprends et je me sens fautif, mais certains d’entre vous pourront peut-être me comprendre, parfois on est bien trop pris pour tout faire avancer harmonieusement. Bref, je suis face à un refus d’obtempérer, je suis allé de ce pas chercher ce qui pourrait résoudre le problème et suis tombé sur des messages de détresse de Deuchistes sur le forum du site, dont le dénouement heureux m’a conforté pour que moi aussi je m’y mette ! Grace à vos précieux conseil et astuces, mais aussi l’attention dans le choix des supports pédagogiques (photos, vocabulaire adapté à son interlocuteur…) et les intervention riches et pertinentes des différents membres, j’ai pu refaire l’allumage (vous êtres précieux !). Malgré toutes ces attentions Doudousse continue à bouder, j’ai changé les bougies (écartement 0.7), le condo (ahahah je parle le 2CV !!), les rupteurs (écart à 0.4), réglé le point d’allumage à la veilleuse maison (comme un vrai), mais rien… J’ai donc procédé à la vérification point par point de mon intervention (genre bougie sur le carter pour l’étincelle -qui jaillit sans problèmes- ) mais tout à l’air ok, je démonte le collecteur du filtre à air pour accéder au carburateur double corps Solex de ma belle, et y mets 5cl d’essence, là elle démarre au quart de tour, hélas une fois consommé le carburant que j’y ai versé, elle s’éteient et ne démarre plus… Elle me parle en faisant ça, mais flute -ah pardonnez mon langage, mais quand il faut, il faut-, je n’ai pas idée de ce qu’elle veut me faire comprendre… J’ai un filtre extérieur transparent monté sur la durite d’arrivée d’essence, du coup l’essence est visible (ce qui me fait penser que je ne suis pas face à un souci d’alimentation, du moins jusqu’au carburateur. Roulant avec de l’additif (j’ai lu sur le site qu’il épaissit le carburant), je me demande si après une si longue période d’inactivité l’essence en évaporant et laissant le dépôt de l’additif, ce dernier n’aurait pas encrassé le petit filtre intégré dans le carburateur… j’ai commencé à regarder comment nettoyer le carburateur mais là je crois que je touche à la pierre angulaire de l’édifice ! Je crains que si je démonte, nettoie, change le joint et remonte, je ne serai de toute façon pas capable d’en faire le réglage… Je suis conscient que ce n’est pas ici que je devrais vous raconter les « Malheurs de Sophie », je vous poserai la question sur un post dédié ! Merci d’exister en tous cas !
Cordialement, Manu.
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j'ai pas tout lu, mais je termine demain ton roman, tu trouveras ici toutes les réponses à tes questions pour entretenir ta 2CV dans la joie et la bonne humeur 
