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louislarénov a écrit : ↑19 déc. 2023, 18:17 Ben moi je connais un autre moyen de renverser une deuch.
Primo, remonter dans les années 70.
Deuxio, être jeune (s) con (s).
Troisio ou plutôt tertio, avoir fait la bringue toute la nuit, disons plutôt picolé plus que de raison sans avoir aucunement soif.
Là, les frères Rivière (peut-être se reconnaitront-t 'ils) décident de prendre l'AZAM de papa et de filer à vitesse intersidérale au terrain de Cormeilles (avec sein), c'est notre terrain de jeu habituel, un aérodrome un peu désaffecté où, quand on a une bagnole à casser, ben c'est là qu'on va.
Donc, deux Rivière devant et trois jeunes passagers et passagères bien en forme à l'arrière, moi je suis dans une voiture suiveuse avec un autre pote, sûrement une R16 ou un truc du genre. Et là, sur la piste enherbée on se livre à de foudroyantes accélérations, croisements patrouille de France etc...Jusqu'au moment où le commandant de bord de la 2 pattes décide d'entamer une série de zigzags de plus en plus serrés, de plus en plus rapides. Nous, derrière on contemple avec hystérie les déhanchement de la carrosserie de 8/10èmes, la capote est ouverte, il est matin mais il fait très beau, toute la viande saoule de la banquette arrière se lève d'un coup en se tenant à la barre de toit, le centre de gravité de ce vaillant équipage se trouve élevé de 70 cm au moins, premier tangage limite, le poids des roues intérieures sur le bitume épars n'est plus que de quelques grammes, contre-braquage, la boite d'allumés s'incline encore plus de l'autre côté, le centre de gravité sort du polygone de sustentation provisoirement accordé par l'effet de lacet et patatras, le navire s'échoue sur le coté, vomissant ses passagers par le toit ouvrant ouvert.
Bien sûr, comme d'habitude, tout le monde rigole, un peu bêtement quand même par bravade, on compte les ailes froissées, les ecchymoses sur les mains, les coudes, y'a pas de morts. C'est incroyable comment un régiment d'ivrognes peut remettre rapidement une voiture sur ses roues. Tout le monde remonte à sa place, ça rigole quand même un peu moins car la berline est cabossée. Contact, démarreur, première, embrayage, cling,clang,clong, l'auto bouge pas d'un poil de cul, ça cogne sous le capot. Lequel on se dépêche d'ouvrir pour constater que le cardan est déboité. Alors là, mon ami, pour remboiter la mécanique, c'est plus compliqué: démonter l'aile c'est facile il faut ensuite soulever la voiture façon Jean Valjean mais assez longtemps pour que le moins malhabile de l'équipe présente en face le mâle et la femelle en alignant les cannelures (tournes la roue...doucement....trop...mais va doucement putain!) enfin l'accouplement va pouvoir se faire mais les deux parties de la transmission forment un angle, faut pas laisser les doigts entre les deux bouts de ferraille, bon, ça finit par faire, tout le monde rentre, on est dimanche matin, y'en a qui iront à la messe. J'ai jamais revu les Rivière, je ne sais plus du tout qui étaient les héros de cette folle équipée sauvage, j'étais vraisemblablement aussi gazé que le reste de la troupe.
Ite missa est