2cv-legende.com

Bonsoir.

Ce soir, je vais vous parler d'un détail presque insignifiant, mais pourtant important à mes yeux - pardon, à mes oreilles.

J'ignore pourquoi, mais le précédent propriétaire de la deuche a dû faire remplacer 2 fois l'avertisseur sonore.
La première fois en avril 2009 (la voiture avait 22 ans).
La deuxième fois en septembre 2013, soit environ 4 ans plus tard.
J'ai les factures pour ces deux remplacements, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'en connais la date.

Mais le garagiste qui a procédé au 2e remplacement a installé une bouse qui n'a rien à faire dans une deuche, et dont le son n'est pas le bon :
lien Gogol drive du bruit de l'avertisseur sonore.

Grâce au sieur @Deuchémoi, j'ai pu identifier le modèle d'avertisseur sonore qui était monté en 1987 par Citroën.
Avec un tout petit peu de patience sur LeBonCoin, j'ai trouvé et acheté le bon modèle :
C'est le bon modèle, de marque "Klaxon".

L'échange n'est pas très compliqué.
Je commence par débrancher le connecteur de l'avertisseur sonore existant.
Notez l'épissure emmaillotée dans du scotch d'électricien.
Le garagiste a dû couper la cosse plate femelle pour raccorder l'avertisseur sonore qu'il installait, muni de son propre connecteur :
Quand je retire le scotch noir, je trouve un travail pas trop mal fait.
Certes les fils sont soudés à l'étain (pas terrible), mais au moins c'est protégé dans de la gaîne thermo, relativement rigide.
Je m'attendais vraiment à ce que les fils soient tortillés ensemble et maintenus grâce au scotch.
Je conserve la patte de fixation existante, et j'installe le vrai klaxon.
Notez comment j'ai orienté le connecteur plat :
En effet, en le coupant au ras de la soudure, le fil du faisceau électrique de la voiture est encore assez long pour aller jusqu'au klaxon, si toutefois le connecteur est orienté du bon côté.

Un connecteur plat femelle est serti :
Et le branchement est immédiat :
Je suis content, car j'ai pu éliminer l'épissure tout en ayant un câblage propre sans que le fil ne soit tendu.
La masse du klaxon étant prise sur le support, je n'ai pas de 2e fil à câbler.

Le son du klaxon me plait bien, et me fait plus penser à un klaxon des années 80 :
lien Gogol drive du son du nouveau klaxon.

Bonne soirée.

f4brice a écrit : ↑20 févr. 2023, 20:57 le son n'est pas le bon

Ha oui, pas glop !

Le son du klaxon me plait bien, et me fait plus penser à un klaxon des années 80 :

Ha, glop !

Si tu rajoute un 2ème tu auras le son stéréo

Bonsoir.

J'étais un peu déçu de ne pas avoir le numéro "ORGA" de ma deuche :
Ce numéro permet de connaître la date précise de sortie du véhicule des chaînes de production.
La date de première mise en circulation de ma deuche étant début février 1987, je suppose qu'elle a dû être produite en 1986.

Finalement, avec une bonne lampe torche et un poil de persévérance, la magie apparaît :
Je suis très surpris du rendu de la photo. En réalité, le numéro est quasi invisible.
Il faut vraiment la bonne lampe et le bon œil tous les deux sous les bons angles !
On bouge à peine l'un ou l'autre et le fantôme de numéro disparaît...

Un petit tour sur ce site, et je découvre ainsi que ma deuche est sortie de l'usine le 08 décembre 1986.
Ça me semble tout à fait cohérent avec la date de première mise en circulation 2 mois plus tard.

Purée, en décembre 1986, j'avais 13 ans. J'étais au collège en classe de 4e !
Dire qu'à ce moment là sortait de l'usine une deuche qui serait mienne 36 ans plus tard !

Bonne soirée.

f4brice a écrit : ↑21 févr. 2023, 22:10 Finalement, avec une bonne lampe torche et un poil de persévérance, la magie apparaît :
Je suis très surpris du rendu de la photo. En réalité, le numéro est quasi invisible.

Un peu comme les aurores boréales, en fait ...

Bonsoir.

Le reportage de ce soir porte sur le changement du câble d'accélérateur.

Il y a quelques jours, j'avais détecté que ce dernier était effiloché au niveau de la pédale d'accélérateur (voir ce message).
J'ai profité d'une commande de pièces détachées pour commander aussi de quoi le remplacer.
Le prix était raisonnable (10,20 EUR chez Renov'2CV), mais j'ai néanmoins hésité à utiliser un banal câble de frein de vélo, d'autant plus que hormis le câble qui est endommagé, j'ai tout le reste qui est réutilisable.
Dans le doute, j'ai quand même commandé le câble d'accélérateur.

Je commence côté carbu à retirer la petite goupille et l'axe qui tient une extrémité du câble sur la commande des gaz :
Ensuite, côté pédale, je sors le plomb de son logement :
Notez que sur ma 2CV6 Spécial de 1987, j'ai une pédale d'accélérateur "suspendue", qui tire le câble quand on accélère.
Notez aussi la probable mauvaise position du caoutchouc, intercalé entre le plomb et la pédale.

Ensuite je retire le petit clip qui maintient en place la pièce rigide qui est fixée sur le tablier :
Une fois le clip retiré, l'extérieur de la pièce se tire (c'est un genre de verrou), et libère l'accès aux 2 petites encoches dans le tablier.
La partie intérieure de la pièce peut alors être tournée et sortie en passant par les encoches libérées.

La mise en place du nouveau câble nécessite de retirer le même clip sur la pièce qui se fixe sur le tablier.
J'insère et je tourne le centre de la pièce pour la rendre prisonnière du tablier.
Ensuite j'insère la partie extérieur de la pièce dans les 2 encoches, pour empêcher la première partie de se libérer accidentellement.

Vient alors la partie qui m'a posé le plus de problème : la remise en place du clip.
J'ai finalement utilisé une pince à bouts recourbés pour comprimer le ressort et pouvoir insérer sans trop de problème le clip de maintien.
Voilà le résultat :
Notez que la gaine du câble passe au ras de l'axe du clapet de chauffage.
Rien de bien grave, car la gaine est immobile. C'est le câble qui passe à l'intérieur qui est mobile.

Côté pédale, j'insère le plomb dans la fourchette de la pédale d'accélérateur.
Contrairement à ce que j'avais trouvé en retirant le précédent câble, je place le caoutchouc derrière la fourchette (et non pas entre le plomb et la fourchette), de sorte qu'il empêche le plomb de sortir de la fourchette de la pédale :
Côté carbu, j'engage la pièce de réglage de la tension du câble dans son support :
Ensuite, je remets l'axe qui solidarise l'étrier prisonnier à l'extrémité du câble avec la commande des gaz.
La petite goupille est bien-sûr remise en place.
Je place le caoutchouc au plus près du plomb.
Je pense qu'il sert juste à ce que le plomb ne sorte pas trop de l'étrier si toutefois le câble devait prendre beaucoup de mou.
Je règle ensuite la tension du câble en reculant plus ou moins la pièce de réglage.
Je choisis le réglage de tension pour que le câble ne soit pas mou, et qu'au repos il ne tire pas sur la commande de gaz.
La vis de réglage du ralenti doit toucher sa butée au repos.
Lorsque le régle me semble OK, je place le clip autour de la pièce de réglage, derrière le support :
Le câble est maintenant changé, place à l'essai.
Déjà moteur coupé, j'appuie sur la pédale d'accélérateur.
Nickel, tout semble correct.

Je démarre le moteur et je pars faire un petit tour.
Le fonctionnement est parfaitement validé, mais il me reste un petit détail à ajuster.
Je trouve qu'au repos (moteur au ralenti, pas de pied sur la pédale), la pédale est un peu trop levée.
Elle est trop éloignée du plancher et je dois me contortionner la cheville pour placer le bout de mon pied sur la pédale.
J'ai observé que "pied au plancher", la pédale ne touche pas le plancher.
Sachant que j'ai donc cette marge, je vais tenter de changer la position de repos de la pédale et de la descendre un peu pour le confort de ma cheville.

Bonne soirée.

Salut Fabrice,

Encore un beau tuto !

Joli boulot !

Damien

Bonsoir.

Voici la suite de l'entretien de ma 2CV et du reportage sur mon CAP "mécanique 2CV".

Le sujet du jour, c'est le remplacement des soufflets de rotule de direction.
Suite à ce message de @CHARLYSTONE, j'avais anticipé la manip lors de ma précédente commande de pièces détachées, et j'ai 2 soufflets neufs qui attendaient d'être installés.

Bon, en effet la manip n'est pas très compliquée.
Je pars de là :
Côté gauche, le soufflet est présent, mais en très mauvais état.
Côté droit, il est arraché à 99%. Il ne reste qu'un petit bout autour du col de la rotule.

Je commence par tout nettoyer à la brosse métallique, puis je démonte la biellette de direction :
Ensuite, je retire la petite goupille et je dévisse l'écrou.
N'ayant pas l'outil, j'utilise un bout de ferraille et une pince.
Par chance, il vient facilement :
Je sors ensuite la petite coupelle-siège et je dégage la biellette.
J'avais vu dans une vidéo qu'elle ne peut sortir que dans une orientation particulière.
Je nettoie proprement l'embout de barre de direction et je sors la 2 coupelle-siège et le ressort caché derrière.
Tout est méticuleusement nettoyé.
Bonne nouvelle : je n'observe aucune trace d'usure, ni sur la biellette, ni sur les 2 coupelles.
Le remontage se fait en sens inverse, en chargeant généreusement de graisse neuve partout.
La mise en place du soufflet neuf est pénible.
La manip la moins foireuse est d'insérer en avance, sur l'établi, la rotule de la biellette dans le soufflet.
Un peu de graisse aide à l'insertion.
Ensuite, je présente l'ensemble biellette + soufflet sur l'embout de barre de direction.
J'insère le soufflet sur l'embout et je tire vers le bas la biellette.
Quand la rotule est au niveau du trou sous l'embout de barre, je pivote la biellette pour faire passer la rotule et mettre en place la biellette.

Ensuite, encore une dose de graisse, la 2e coupelle est insérée puis je revisse l'écrou à 50%
J'ai nettoyé avec une petite brosse métallique montée sur un Dremel les portées de la biellette + les portées du moyeu de roue.
Je mets un film de graisse avec le doigt sur les portées et je commence le serrage en observant la pièce descendre et se mettre en place.
Ca ne force pas et tout se met en place gentiment.

Je termine en continuant le serrage de l'écrou en bout de barre de direction.
Pour que tout le monde trouve sa place, je visse l'écrou à la main, puis je bouge un peu tout, je tourne le volant d'une butée à l'autre, je ressère un peu l'écrou, etc...
Je continue le serrage avec mon outil improvisé.
J'arrive à la même situation avant démontage et je remets la petite goupille.
Sur la photo, je n'avais pas encore relevé les extrémités de la tôle frein, mais ça a bien été fait.

L'autre côté est réalisé strictement à l'identique.
J'ai juste mis moins de temps car je savais exactement comment procéder.

Bonne soirée.

Bonjour Fabrice, encore une fois très beau tuto,avec des explications claires et précises j'ai aussi utiliser un fer plat pour démonter les écrous, je l'ai plié sur 2 cm a 90 degré et l'autre partie 10 cm on dirais une vraie clef, en tout cas bravo

f4brice a écrit : ↑24 févr. 2023, 16:18
Le sujet du jour, c'est le remplacement des soufflets de rotule de direction.

Celui-là part aussi dans les tutos !
(non pas que les autres ne soient pas intéressants, mais peut-être moins techniques !).

Purée, si avec tout ça je ne suis pas reçu en juin à l'examen pour mon CAP...

f4brice a écrit : ↑24 févr. 2023, 20:12 Purée, si avec tout ça je ne suis pas reçu en juin à l'examen pour mon CAP...

Non tu auras sûrement ton BAC avec mention très bien

Ton post est super éducatif...

Tu es de profession formateur?

Bonsoir.

Ce soir, pas vraiment de leçon pour mon CAP "mécanique 2CV", mais juste du bricolage simple.
Lors de ma dernière commande de pièces pour la deuche, j'avais aussi commandé :
- 2 entrebailleurs de vitre
- un plafonnier

L'installation des entrebailleurs est triviale.
Il suffit de démonter la "pince" qui tient la vitre fermée :
J'en ai profité pour nettoyer les traces d'oxydation sur la portière et sur la pince.
Ensuite, le remontage est simple : il suffit d'insérer l'entrebailleur sur les vis qui tiennent la pince.
Il faut bien penser à régler correctement la position de la pince pour que la vitre ne puisse pas être ouverte de l'extérieur en forçant pour la dégager du verrou.
Mais il faut aussi que la vitre se verrouille en retombant sans qu'on soit obligé de la faire taper comme un sac.
Voilà l'entrebailleur en action, voiture à l'arrêt dans le garage.
Le modèle choisi est l'entrebailleur "long" de chez Renov'2CV.
En conditions réelles, il faut légèrement insérer l'extrémité recourbée de l'entrebailleur dans le montant de la vitre.
Ne l'ayant pas fait, j'ai eu 1 fois où la vitre s'est libérée toute seule.

La suite du bricolage, c'est la mise en place du plafonnier.
Avant l'achat, j'avais repéré l'existence du fil d'alimentation en attente caché derrière la garniture.
Je débranche la batterie. Puis un petit coup de cutter et le fil sort de sa cachette :
J'ai ensuite galéré pour fixer le plafonnier.
Aucun emplacement de vis n'est prévu sur la carrosserie.
La technique de la vis qui vient s'appuyer sur la carrosserie et ainsi tenir le plafonnier ne fonctionne pas.
Tout au moins je n'ai pas réussi à fixer convenablement le plafonnier ainsi.

J'ai fabriqué une petite pièce en alu qui vient s'insérer entre la garniture et la carrosserie.
Une vis toute simple est mise en place en forçant légèrement.
La vis pousse ma pièce en alu vers le haut, et pousse le plafonnier vers le bas.
Elle n'est pas piquée dans la garniture ni sur la carrosserie.
La continuité de la masse est assurée par ma pièce en alu appuyée sur la carrosserie, sachant que j'ai gratté un peu la peinture à cet endroit.
La photo fait l'effet d'un bricolage un peu foireux, mais pour autant le plafonnier tient vraiment correctement.
Je rebranche la batterie et je teste.
C'est tout bon, ça fonctionne correctement.
Le capot transparent est remis en place :
Un fois le capot remis, plus rien n'est visible de mon bricolage, et ça me plaît bien.

Bonne soirée.

Au suivant ...

Bonsoir.

Dans ce message, je vous présentais comment j'avais remplacé la pièce de plastique qui tient le rétro sur son bras.
Même si mon bricolage est plutôt fonctionnel, j'ai un soucis avec : le dos du rétro glisse sur le bouchon en plastique "gras" et le réglage de l'orientation du mirroir ne tient pas.

Il est temps de tenter la copie de la pièce à l'imprimante 3D.

Voici un premier prototype de pièce en cours d'impression :
Pour les curieux, mon imprimante est une Prusa MK3S (mais pas la version "+") et j'imprime en PLA.
Après quelques ajustements par-ci par-là, voilà la version finale de la pièce imprimée en couches de 0,1 mm :
On dirait un haume pour chevalier cyclope !
1 heure et 39 minutes de temps d'impression. Quand on a l'habitude des impressions 3D, c'est plutôt rapide...
J'ai été violent sur le réglage du "remplissage" (quantité de matière dans les parties creuses).
D'habitude on est plus sur du 15 à 20%.
Là j'ai utilisé du 50% pour que la pièce soit davantage costaud et résiste mieux au serrage.

Voici ma pièce à côté de la pièce originale qui était tombée en miettes et que j'avais recollée à la colle cyanoacrylate :
La pièce d'origine avait une base vaguement carrée que je n'ai pas reproduite.
Il était très difficile d'évaluer le diamètre de la sphère pour la partie creuse sous la pièce qui vient contre la bosse au dos du rétro.
J'ai fait plusieurs essais avant de trouver la bonne dimension.

Voici la pièce en place :
Pour la conception de l'objet, j'utilise un outil de barbare brave et barbu que je dois être la seule personne au monde à utiliser.
Il s'agit d'OpenSCAD.
Sincèrement, pour qui n'est pas (très) habitué à la programmation, je le déconseille très très fortement et même plus encore.
Son avantage - à mes yeux - est qu'il est proche de ce que je connais, qu'il est libre, open-source et facilement disponible pour Linux.

Voici le code source de la pièce que j'ai conçue :
fichier "Support_Rétro.scad" sur Gogole drive

Je l'ai fait à l'arrache, salement. J'aurais dû définir des constantes symboliques, chose que je n'ai pas faite...
Et voici un lien Gogole drive pour télécharger le fichier au format .STL : fichier "Support_Rétro.stl" sur Gogole Drive.
Les unités d'un fichier STL sont agnostiques. J'ai néanmoins respecté l'usage où <1> en unité STL mesure 1 millimètre.

Bonne soirée.

Bha franchement, pour une première pièce, c'est plutôt réussi !!
Ca va faire le Job et c'est bien le plus important. Tu pourras toujours affiner après.
Pour l'impression 3D, c'est une bonne chose. Après, faut pratiquer. J'ai commencé une (auto-)formation Fusion 360, mais il me faudrait plus de temps pour pratiquer. Pareil avec leur outil Tinkercad qui a l'avantage de ne pas trop en demander à ma ma deuche de l'informatique ! Mon i3 à 3,6Ghz, même poussé au max avec ses 8Go de RAM commence à dater ...

Salut,

Bien vu. Perso sur ce genre de pièces, je fais ça en ABS : plus costaud, mais surtout, on peut lisser à l'acétone pour avoir une surface finie 'comme une peau de bébé' !

Sympa le plafonnier, j'avais en tête d'en mettre un sur la 2cv6 spéciale, potentiellement avec un contacteur sur la porte : si je me lance, je vous le partagerai, mais j'ai bien d'autres chantiers sur le grill en ce moment !!

Bonne continuation,

Damien

Bonjour.

Aujourd'hui, dans la suite de l'entretien de ma 2CV, je m'attaque au réservoir d'essence.
J'avais remarqué que chaque fois que je faisais le plein (à ras bord), une très forte odeur d'essence était ensuite présente dans le garage.
J'ai eu du mal à localiser la source de cette odeur, pour finalement constater que ça venait du réservoir.
N'ayant pas trop le temps de m'en occuper, j'avais juste arrêté de remplir à ras bord le réservoir à chaque plein.

Samedi dernier, je pouvais consacrer la journée complète à ma deuche, et j'ai donc fait le plein à ras bord pour provoquer le problème.
L'odeur est là.
Dans un premier temps, j'ai pensé / espéré au joint entre la goulotte de remplissage et le réservoir lui-même, mais finalement non.
Le joint semble faire son travail correctement.
Finalement, ça fuit sur le côté gauche du réservoir.
J'ai inséré la caméra endoscopique (40 balles chez LIDL), et en effet, ça fuit par là...
C'est parti pour déposer le réservoir...

Première étape, il faut siphonner toute l'essence.
Pas simple, car je n'ai aucun accessoire pour faire ça.
J'ai quand même 25L à stocker dans des bidons que j'avais nettoyés et séchés en prévision.
Je siphonne à l'ancienne, tel le voyou de la cité, avec un simple tuyau.
J'en mets aussi dans la tondeuse à gazon, dans le jerricane d'essence de la tondeuse, etc...

Ensuite, je défais le joint entre la goulotte et le réservoir, je remonte un peu la goulotte et je place un plastique pour boucher
autant que possible l'entrée du réservoir. Ça va limiter les vapeurs d'essence et l'entrée de cochonneries.

Pour déposer le réservoir, ce n'est pas super simple.
Il faut partiellement desserrer le réservoir puis déconnecter la durite d'essence et le fil de la jauge.
Je place un tabouret sous le réservoir, baisse la voiture pour que le tabouret soit tout près du réservoir.
Je retire les 4 - euh non 3 - vis qui tiennent le réservoir. Il y en a une qui a dû tomber sur la route...

Maintenant que le réservoir repose sur le tabouret, je remonte un tout petit peu la voiture.
Quand j'ai la place d'insérer une main au-dessus du réservoir, je déboite (facilement) la durite d'essence
et le fil de la jauge.

Je continue de lever la voiture progressivement et j'arrive enfin à sortir complètement le réservoir ! \o/
Le réservoir est bien sale et on voit bien le problème de fuite.
Je finis de vider totalement le réservoir, et je commence le nettoyage de l'extérieur.
La jauge fonctionne correctement, donc je ne la change pas. Je nettoie toute l'oxydation présente
et bien-sûr je change le joint.

Je pensais avoir à nettoyer l'intérieur du réservoir, mais ce n'est pas nécessaire.
Il n'y a absolument aucun dépôt. L'intérieur est très propre. Je m'attendais à un peu de boue au fond.
J'en profite aussi pour changer la durite d'essence entre le réservoir et la pompe à essence côté moteur.
Pas sûr que ce soit vraiment nécessaire, mais tant que j'y suis...
Je change aussi le petit bout de durite entre la sortie de la pompe à essence et l'entrée au niveau du carbu.
Le remontage du réservoir se fait en sens inverse.
Ce n'est pas très facile, car il faut partiellement remettre le réservoir en place, puis reconnecter la durite et le fil de la jauge.
Je décide de mettre un collier de serrage sur la durite au niveau de la jauge.
Là aussi, je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire, mais il ne devrait pas être préjudiciable.

Je refixe ensuite le réservoir avec les 4 vis prévues, ainsi que les bonnes entretoises.
Les vis ont une taille exotique. Ce sont des M7 !
Le joint entre le réservoir et la goulotte est lui aussi changé par précaution.
Je remets 5L d'essence, et j'amorce l'essence au niveau du carbu en aspirant avec un grosse seringue pour simplifier le redémarrage du moteur sans trop tirer sur la batterie.

Ma Schtroumpfette veut voir l'aiguille de la jauge bouger quand je remplis le réservoir.

"C'est bon papa, elle bouge !!!"
Au moment où je remets le contact, je me rends compte, dégouté, que la jauge déconne totalement.
Je n'ai remis que 5L d'essence, et l'aiguille est sur le "1"... Purée, je ne sais pas comment c'est possible, mais le flotteur de la jauge
doit être coincé en position haute. Pourtant, quand je l'ai remonté, j'ai été précautionneux et attentif. Grrrrr....
Et c'est reparti pour un redémontage + remontage complet...
Avant de démonter le plongeur de la jauge, je teste avec des fils.
C'est bon, les secousses l'ont débloqué... Je remonte...
Bon je le reconnaîs, à chaque étape, j'ai remis le contact et vérifié le bon fonctionnment de la jauge...

Ouf, cette fois c'est bon. Réservoir remonté *ET* jauge fonctionnelle !
Je démarre le moteur et vérifie tous les raccords de la durite d'essence. C'est bon, absolument aucune fuite.
Je re-remplis le réservoir avec le reste d'essence que j'ai syphonée. Elle est propre et sans impuretés, donc bonne pour le service.

Voilà, il ne me reste plus qu'à refaire le plein à ras-bord de la deuche et vérifier l'absence de fuite et d'odeur.
Je ferai ça dès qu'il ne pleuvra plus. Même si ce ne serait pas catastrophique, j'évite autant que possible de sortir ma deuche sous la pluie.

Salut,

Joli boulot, et merci pour le partage...

J'avoue que sur une de mes deuches, la jauge ne marchait plus... et vu que je suivais les km, je n'ai jamais eu le courage de tomber le réservoir ;o))

Pou rles vis de réservoir, elle ne sont pas bizarres !!! sur la Deuche, tout ou presque est en M7 et clef de 11, à la fois les vis et les clefs qu'il manque de base dans un atelier... c'est à ça qu'on reconnait les deuchistes, ils ont tous ça dans l'atelier !!!

Bel atelier au passage...

Damien

f4brice a écrit : ↑09 déc. 2024, 20:53 Aujourd'hui, dans la suite de l'entretien de ma 2CV, je m'attaque au réservoir d'essence.

ça fuit sur le côté gauche du réservoir...

On dirait le tuyau plastique entre les 2 bouts de durite au dessus de la jauge, non ?
Du coup, je ne vois pas ce que tu appelles "le côté gauche" ...
Au passage, sympathique le reportage, comme toujours.

Bravo Fabrice pour ce post de qualité, comme d'habitude, belle écriture, belles photos un bonheur, mais et oui il y a un mais (du moins en ce qui me concerne), j'ai tellement vécu ton épreuve avec toi que je ne me languis pas de démonter un jour ce satané réservoir, quelle galère

Damien25 a écrit : ↑09 déc. 2024, 23:43 Salut,
Pou rles vis de réservoir, elle ne sont pas bizarres !!! sur la Deuche, tout ou presque est en M7 et clef de 11, à la fois les vis et les clefs qu'il manque de base dans un atelier... c'est à ça qu'on reconnait les deuchistes, ils ont tous ça dans l'atelier !!!
Damien

Oui tu as raison, entre les clés de 11 difficile à trouver, les vis et le tarreau en M7 aussi difficile à trouver, on reconnaît bien un deuchiste... ah oui, la clé à pipe de 14 modifié pour tomber le ventilateur aussi

Deuchémoi a écrit : ↑10 déc. 2024, 07:21 Du coup, je ne vois pas ce que tu appelles "le côté gauche" ...

C'est le côté qui n'est pas à droite.
La fuite venait soit du joint entre la jauge et le réservoir, soit sur le petit bout de durite noire entre la sortie d'essence de la jauge et la durite orange.
Sur la photo où le réservoir est démonté et posé par terre, on voit que la crasse qui entoure le réservoir est davantage "noire" ou "humide".
L'essence coulait dans la rigole présente sur la face supérieure du réservoir, puis sur le flanc gauche du réservoir (du côté de l'aile arrière gauche).

Eric13190 a écrit : ↑10 déc. 2024, 09:26 Oui tu as raison, entre les clés de 11 difficile à trouver, les vis et le tarreau en M7 aussi difficile à trouver, on reconnaît bien un deuchiste... ah oui, la clé à pipe de 14 modifié pour tomber le ventilateur aussi

Alors je dois avoir du bol, car j'ai toujours eu du 11 mm dans mon bordel de clés, qu'elles soient à pipe, plates, douilles, etc...
Et ma douille de 14 mm rentre pile-poil dans le trou du ventilateur. Là aussi pas de galère.

Par contre, j'avais galéré pour démonter le carbu, car plusieurs écrous sont vraiment inaccessibles.
Il faut des clés avec des coudes spéciaux pour s'en sortir...

f4brice a écrit : ↑10 déc. 2024, 18:07 C'est le côté qui n'est pas à droite.

Logique imparable !

La fuite venait soit du joint entre la jauge et le réservoir, soit sur le petit bout de durite noire entre la sortie d'essence de la jauge et la durite orange.
Sur la photo où le réservoir est démonté et posé par terre, on voit que la crasse qui entoure le réservoir est davantage "noire" ou "humide".
L'essence coulait dans la rigole présente sur la face supérieure du réservoir, puis sur le flanc gauche du réservoir (du côté de l'aile arrière gauche).

Vu la photo que j'ai reprise dans ma réponse, on dirait bien que c'est la durite !