Première deux chevaux

Racontez-nous vos anecdotes ou autres histoires de vous et votre deuche!! Ce sera un plaisir de vous lire.

Modérateurs : Deuchémoi, zamzam

Répondre
Avatar du membre
ericdeuche
Nouveau deuchiste
Nouveau deuchiste
Messages : 33
Enregistré le : 24 avr. 2012, 11:48

Première deux chevaux

Message par ericdeuche »

Contrairement à beaucoup, ma première voiture n'a pas été une deuche, mais une vw coccinelle, puis une AMI 6, suivi d'une 4L. Au début des années 1980, si on était un peu bricoleur et quelque peu fauché, les casseurs se faisaient un plaisir de nous vendre une voiture plus ou moins correcte (le contrôle technique n'existait pas). Ma première 2cv ? Une 1954, garée dans un champ, en contre bas de la maison de cousins, mi-agriculteurs, mi trafiquants de Goutte (Calvados) à la frontière de l'lle et Vilaine et de la Manche, voici 30 ans. Achetée pour l'énorme somme de 200 Francs, elle devait impérativement partir le jour même. Cette deuche appartenait à une personne décédée. Problème, le frère du disparu ne supportait plus la vue de ce véhicule. repeinte en bleue glacier à une période indéfinie, planchers garnis de mousse du à un séjour sous une latitude assez humide, siège de 203, roue de secours absente, pneus "slick" mais batterie miraculeusement en état de débiter quelques ampères, je pris fièrement possession de mon acquisition et décidait illico de décapoter le véhicule qui... possédait une capote jusqu'au pare choc arrière. Malgré des cardans protestant après une si longue immobilisation, prêt à se mettre en grève pour une dose de graisse, je prenais de la vitesse dans une descente, cheveux au vent jusqu'au moment où les claquements de la capote auxquels je commençais à m'habituer se sont bizarrement tus : la bâche, sans doute d'origine, venait de s'envoler dans un champ de pommier. Me voyant mal rentrer en (petite) ville avec un tiers du véhicule en moins, je repris la route des cousins pour re-garer l'engin sous les fenêtres du frère survivant. Deux jours après, muni d'une malle ronde trouvée dans un garage (une mors ou speed je crois) et d'une capote réparée à coups de chatterton, j'ai repris mon engin fier comme un bar tabac (artaban pour les ignares) j'ai fait une entrée discrète en ville, klaxonnant fièrement devant la maison de ma grand-mère, me regardant horrifiée dans ce véhicule qui avait plus l'air d'une épave que d'un véhicule à moteur digne de ce nom. Trois mois plus tard, ma deuche rendait l'âme après une rupture de chassis. Ni une, ni deux, je me rendais chez un casseur pour acquérir cette fois ci une AZAM de 66 presque neuve puisque seul le moteur était mort. "t'inquiètes pas y 'en a un sur la camionnette, c'est un 2CV 4". Le fourbe, il ne m'avait pas dit que c'était aussi un 12 volts alors que mon AZAM était en 6 V. galèrant quelque peu, aidés de quelques conseils éclairés, j'ai tiré quelques fils vers l'alternateur du nouveau moteur, faisant fi du faisceau d'origine et des couleurs. Bref, exemplaire pour prendre feu. Dans la foulée, j'installais un grand compteur de 2cv4 berline et des clignotants ronds sur les ailes avants que je perçais sans remords, allant jusqu'à virer les deux arrières d'origine pour les remplacer par des triangulaires plus modernes; J'ai roulé plus d'un an avec jusqu'au naufrage d'une bielle.


Répondre
www.piecesauto-pro.fr